Le commandant des Forces armées libanaises a inauguré des routes à Ras Baalbek et El Qaa, accompagné de Sa Béatitude le patriarche Al Rahi, du ministre George Kallas et de l'ancienne ministre Leila Al Solh Hmadeh
Le commandant de l'Armée, le général Joseph Aoun, accompagné de Sa Béatitude le cardinal Mar Bechara Boutros Al Rahi, du ministre de la Jeunesse et des Sports George Kallas et la vice-présidente de la Fondation humanitaire Alwaleed Bin Talal, l'ancienne ministre Leila Al Solh Hmadeh, ont inauguré les routes suivantes : Deir Mar Maroun (Ras Baalbek – El Qaa - Kamouh Hermel), Majed Sabri Hamadeh (El Qaa), Al Maalaka – Al Fakeha - Ras Baalbek, et El Qaa – Al Samarmar. L'événement a été marqué par la présence du gouverneur de Baalbek-Hermel Bashir Khodr et de personnalités locales, dans le cadre d'une série d'initiatives visant à faciliter l'accès des résidents à leurs terres et la circulation du personnel et des véhicules militaires.
Le général Aoun et le patriarche Al Rahi ont visité le couvent Mar Maroun et le couvent Al Saydeh - Ras Baalbek, ainsi que l'église St. Elias - El Qaa, où ils ont été accueillis par les habitants. Ils ont également rendu visite au clan Al Dandash. Lors de la tournée, la ministre Al Solh et le général Aoun ont inspecté le centre de santé de Ras Baalbek. À la fin de la visite, un déjeuner a été organisé en l'honneur du commandant des FAL, du patriarche AL Rahi, du ministre Kallas et de la ministre Al Solh, en présence de dignitaires locaux. Dans son discours, le patriarche Al Rahi a considéré cette occasion comme incarnant la véritable famille libanaise qui ne peut être fragmentée, mais qui est unie par un seul esprit et un seul cœur malgré ses diversités. Il a salué les efforts du commandement de l'armée pour préserver la patrie et renforcer les liens entre les Libanais en ouvrant de nouvelles routes, alors que certains travaillent à les fermer et à affaiblir ces liens. Il a espéré qu'aucune région du Liban ne resterait isolée de son peuple et des autres régions. Il a souligné la nécessité d'élire un président de la République au Parlement dans les plus brefs délais, étant donné le rôle du président en tant que symbole de l'unité nationale.
Le général Aoun a déclaré qu'aucune région n'est éloignée pour l'Armée, car ses centres sont répartis sur l'ensemble du territoire national, et son personnel est prêt à servir son peuple où qu'il soit, en fonction de sa responsabilité et de sa mission sacrée.
Il a déclaré : "Nous avons déterminé au fil des années que cette région frontalière devrait bénéficier d'une attention particulière de notre part - que ce soit par l'établissement de nouveaux centres frontaliers ou le renforcement de ceux existants, en plus d'allouer une partie de l'aide reçue par l'Armée de la part de supporters et d'amis libanais et étrangers pour créer un réseau de routes reliant ces régions les unes aux autres. Cela est dû à l'importance et aux avantages qu'il procure aux résidents locaux, facilitant leur mobilité et leur accès à leurs terres agricoles, leur permettant d'investir dans leur terre et de demeurer fermement dans leurs villages. Dans le même temps, ces routes aident à relier les centres militaires les uns aux autres et à faciliter le déplacement de nos soldats vers leurs postes dans les hauts plateaux. Nous ne nous laisserons pas décourager par certains critiques de cette assistance, car les avantages qu'elle procure sont plus importants. Cette assistance a des dimensions nationales, sociales, sécuritaires, religieuses et touristiques."
Il a ajouté : "Nous connaissons bien les besoins de cette région et les exigences de sa population. L'Armée fait tout son possible pour les aider et rester à leurs côtés, mais ses capacités et ses ressources sont limitées. Cependant, il est certain que l'Armée restera à leurs côtés, les protégeant et les défendant. Nous promettons à notre peuple ici, et dans le reste des régions libanaises, en présence de Son Éminence le patriarche, que l'Armée restera ferme face aux défis, attachée à son serment de défendre sa patrie et son peuple, et qu'elle restera à l'écart des atmosphères de division malheureusement observées dans notre pays."
Il a exprimé son espoir que le Liban regagne son lustre et que le travail des institutions soit remis sur les rails, afin qu'elles puissent remplir leur rôle et leurs devoirs nationaux comme il se doit, et que le pays retrouve son calme après la guerre menée par l'ennemi israélien.
Il a appelé la jeunesse libanaise à s'accrocher à l'espoir et à rester dans leur pays, qui a besoin d'eux, notant que l'institution militaire elle-même a besoin d'eux et attend avec impatience de les accueillir dans ses rangs. Il a conclu en remerciant tous ceux qui ont apporté leur soutien à l'ouverture des routes.
Le ministre Kallas a également vu l'Armée comme la gardienne de l'honneur de la nation, et a noté que la population de la région de la Bekaa est généralement fière de se tenir aux côtés de l'institution militaire et n'hésite pas à la soutenir de diverses manières, offrant leurs meilleurs fils pour rejoindre ses rangs et même être martyrisés pour la dignité, la souveraineté et l'indépendance du Liban. Il a appelé la jeunesse libanaise à s'engager volontairement dans l'Armée. Il a également souligné l'importance d'élire un président de la République avant que la vacance ne se transforme en un vide mortel, dans le but d'achever les institutions constitutionnelles et de consolider la stabilité de la patrie.
Le ministre Hamadeh a ensuite évoqué la fierté des Libanais, en particulier de la population d'Hermel, de Ras Baalbek et d'El Qaa, envers l'Armée, qui joue un rôle essentiel dans la continuité du Liban et sa résistance face aux défis.
D'un autre côté, l'archevêque grec-catholique melkite de Tripoli et du Nord, Mgr Édouard Daher, a insisté sur l'importance des réalisations accomplies par l'Armée, à commencer par la libération des hauts plateaux du nord de la Bekaa, et s'étendant aux initiatives de développement, en particulier l'ouverture de routes, pour leur contribution à alléger le fardeau des circonstances difficiles.
Enfin, le poète Nizar Francis a récité un poème inspiré par l'occasion, dans lequel il a loué le rôle de l'Armée et son soutien aux Libanais dans les moments difficiles.