Le Commandant des Forces Armées Libanaises a reçu le Premier Ministre et ils ont rencontré les officiers

Vendredi, 02 August 2024

Le Commandant des Forces Armées Libanaises, le Général Joseph Aoun, a reçu dans son bureau à Yarze le Premier Ministre Najib Mikati et ont discuté des derniers développements dans le pays et de la situation sur les frontières du sud.
Ils se sont ensuite rendus dans la salle du Général Najm, où ils ont rencontré les officiers. Le Général Joseph Aoun a accueilli le Premier Ministre Najib Mikati et s'est adressé à lui, déclarant : "Monsieur le Président, je vous souhaite la bienvenue et je vous exprime ma reconnaissance pour la confiance et la foi que vous avez placées dans cette institution, qui sert de colonne vertébrale au Liban et de garant de la tranquillité civile et de la stabilité. Cette institution restera sans aucun doute ferme dans sa résolution. Je vous remercie pour votre affection, votre soutien et votre confiance au nom de moi-même et de chaque membre et officier de cette institution militaire. Vous êtes le bienvenu dans l'institution de l'honneur, du sacrifice et de la loyauté."

Le Président a prononcé un discours dans lequel il a déclaré : "Pour la deuxième année consécutive, la célébration traditionnelle du 1er août est absente, et les verdoyants terrains de parade des casernes Shukri Ghanem à Al Fiyyadiyeh, où le Président de la République serait entouré des piliers de l'État et remettrait les épées aux officiers diplômés dont les voix résonnent lorsqu'ils prêtent serment de défendre la patrie, nous manquent. Cette vacance présidentielle n'atténue pas seulement la joie de cette occasion nationale, mais aussi les conditions de sécurité que le Liban connaît, du Sud au Bekaa, et même hier en atteignant la banlieue sud de la capitale - une conséquence grave de l'agression israélienne incessante contre la souveraineté du Liban et l'intégrité de ses territoires, ainsi que de la détresse économique et sociale qui touche l'ensemble du peuple libanais, et en particulier notre personnel militaire.
Ceci en plus des préoccupants développements régionaux qui avertissent d'une escalade du niveau de danger et de son expansion d'une région à l'autre".

Et il a ajouté : "Malgré tout cela, j'ai voulu être avec vous aujourd'hui, non seulement pour vous féliciter pour cette occasion et pour honorer vos sacrifices et votre vaillance, mais aussi pour vous réaffirmer, et à travers vous à tout le peuple libanais, que la confiance placée en vous - nos officiers, sous-officiers et soldats - reste la garantie la plus sûre pour l'unité du Liban, de sa terre, de son peuple et de ses institutions. Cela fait du ralliement autour de votre institution un devoir national unificateur devant lequel tous les autres calculs et intérêts, qu'ils soient politiques ou personnels, doivent céder, car les témoignages que vous avez offerts sur l'autel de la patrie n'ont jamais été pour autre chose que pour sa gloire, sa souveraineté et son intégrité.
Il a poursuivi : "Bien que votre contribution à la renaissance du Liban soit une fois de plus substantielle et essentielle, elle nécessite un soutien direct et efficace des institutions constitutionnelles. C'est pourquoi je renouvelle l'accent, en particulier aujourd'hui, sur la nécessité d'élire un Président de la République. J'appelle les honorables députés à assumer leurs responsabilités, à surmonter les différences dans leurs positions et à s'engager dans un dialogue sincère, franc et équitable qui mènera inévitablement à la sélection de celui qu'ils jugent le plus apte à guider le processus de renaissance du pays. Car le Président est le symbole de son unité, le gardien du respect de sa constitution et le protecteur de son indépendance.
Il est vrai que le gouvernement que je dirige a travaillé, et continue de travailler, sur la base des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution pour trouver des solutions immédiates aux problèmes pressants, en coopération avec le Parlement, son Président et ses membres. Cependant, le besoin est urgent de réformes radicales et de solutions durables, qui ne peuvent être réalisées qu'avec un Président de l'État qui assurera la protection du système choisi par les Libanais, fondé sur le principe de la séparation des pouvoirs, leur équilibre et leur coopération, et ancré dans les constantes définies par le Document d'Accord National, tel que ratifié dans l'Accord de Taëf. »
Il a ajouté : "Alors que nous nous réunissons ici aujourd'hui, notre peuple dans le Sud, la Bekaa, et tout juste hier dans la banlieue sud de Beyrouth, continue de faire face aux attaques israéliennes qui ont fait des centaines de martyrs et de blessés - civils, militaires et combattants de la résistance, et des familles déplacées qui ont perdu leurs maisons et ont vu leurs biens brûlés. Rien n'indique que l'arrogance d'Israël va s'arrêter.
Face à cette escalade israélienne systématique et dangereuse, dont nous avons été témoins d'épisodes sanglants ces dernières heures, nous n'avons pas d'autre choix que d'affirmer notre droit de défendre notre terre, notre souveraineté et notre dignité par tous les moyens disponibles, sans hésitation, quels que soient les sacrifices à consentir. Nous avons informé les pays frères et amis que nous sommes les avocats de la paix, pas de la guerre, car nous recherchons une stabilité permanente à travers la récupération des parties occupées de notre bien-aimé Sud, et l'engagement de l'ennemi israélien à mettre pleinement en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. Aucune agression israélienne ne nous détournera de cela.
Nous avons accueilli, et continuons d'accueillir, toute initiative qui réalise ce que nous voulons : la récupération de ce qui reste de notre terre occupée, et le renforcement du déploiement des Forces Armées Libanaises là-bas en coopération avec les forces internationales, afin d'empêcher toute violation de nos frontières internationalement reconnues pour que notre peuple du Sud puisse jouir de la stabilité et de la sécurité, d'autant plus qu'ils ont fait des sacrifices pour libérer la terre. De même, l'exploitation de nos ressources naturelles, en particulier de nos eaux, est un droit incontestable et non négociable.
Vive l'Armée, Vive le Liban »